Cécile,
Tu nous as quittée ce quinze juin,
épuisée de te battre.
Nous n'avons rien pu faire
d'autre que d'être là avec toi.
Le désastre de ta maladie,
le scandale de ta jeune vie qui s'arrête,
sont incompréhensibles
pour nous.
Que pouvons-nous garder de toi maintenant ,
si ce n'est cet amour que tu nous donnais,
et celui que avons pour toi ?
Sommes-nous les mêmes à présent ?
Je ne crois pas.
Lorsque nous avons jeté tes cendres dans la Loue,
nous n'avons plus compris où tu étais.
Et il semblait bien que tu étais partout :
dans la Loue
le ciel
les nuages
les feuilles des arbres
et le chant des oiseaux.
Avec toi dans l'infini où tu te trouves.
Je t'aime, petite soeur.
Sylvie
Photo de la Loue , prise par mon père . Merci Papa.