Sevim
C'est même chose que d'aimer ou d'écrire. C'est toujours se soumettre à la claire nudité d'un silence. C'est toujours s'effacer.
Christian Bobin
Tout effort provient de l'égo.
Comme l'égo est limité, sa capacité l'est aussi.
Une défaite totale ne peut qu'arriver tôt ou tard.
Quand cela se produit, votre mental devient silencieux et vous vous abandonnez.
Votre être tout entier se tourne vers le Divin.
Ce sont vos efforts qui vous ont amené à cet état de défaite totale...
Qui en retour vous a aidé à vous abandonner.
Amma
Trouvé avec bonheur sur le site le noble chemin
Après l'intervention de Pierre Lory, le Cheikh Bentounes explique les différentes stations du cheminant musulman, la finalité de la prière,
le bel agir...
Suivi d'un débat très important.
Quand on est amoureux on parle à son amour et on ne parle qu'à lui seul. Partout, toujours. Et que dit-on à son amour ? On lui dit qu'on l'aime, ce qui n'est presque rien dire - sinon le presque rien d'un sourire, le balbutiement d'un serviteur à son maître qui le comble, qui le comble mille fois trop.
Christian Bobin, Le Très-Bas
"Face à la calamité et à la détresse ce qui sied à un soufi ce n'est pas de manifester de la patience mais du consentement. Même si leurs noms sont différents, la maladie, la pauvreté, la détresse, les soucis, sont tous des cadeaux venant du Bien-Aimé, ce sont des invités. Il faut faire honneur à l'invité sans se laisser illusionner par sa forme et son apparence. Dans toute détresse se trouve cachés la miséricorde et des beautés. N'oublions pas que ce sont des cadeaux divins venant de Notre Seigneur."
H. Nur Artiran
" Belâ ve sıkıntılar karşısında sufiye yakışan sabır değil, rıza göstermektir.
Adı farklı olsa da hastalık, fakirlik, sıkıntı ve belâ Sevgili'den gelen hediyeler, misafirlerdir.
Misafirin şekline sûretine aldanmadan onu iyi ağırlamak gerekir.
Tüm sıkıntıların içinde rahmet, güzellik gizlidir.
Unutmamalıyız ki onlar bize Cenâb-ı Hak'tan gelen ilâhi hediyelerdir."
H. Nur Artıran
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Écoute ! Le ney raconte son histoire.
Il se lamente :
"Depuis qu'on m'a coupé de la jonchaie,
ma plainte fait gémir l'homme et la femme.
Je cherche un cœur déchiré par la séparation
pour y verser la douleur du désir.
Quiconque demeure loin de sa source
aspire à y être de nouveau uni.
Moi, je me suis plaint partout,
je me suis associé à ceux qui se réjouissent
comme à ceux qui pleurent.
Chacun m'a compris selon ses propres sentiments,
mais nul n'a cherché à connaître mon secret.
Mon secret pourtant n'est pas loin de ma plainte,
mais l'oreille et l'œil ne le perçoivent pas.
Aucun voile ne sépare l'âme du corps ;
cependant nul ne peut voir l'âme ".
C'est du feu, non du vent, le son de la flûte :
que s'anéantisse celui à qui manque cette flamme !
C'est le feu de l'Amour qui est dans le roseau,
c'est l'ardeur de l'Amour séparé de son Ami :
ses accents déchirent nos voiles.
Vit-on jamais poison et antidote comme la flûte ?
Vit-on jamais consolateur et amoureux comme la flûte ?
Elle évoque la Voie ensanglantée de l'Amour.
Elle rappelle la passion folle de Majnûn.
Hz Mevlânâ
Mesnevî
18 premiers distiques
On n'a qu'une faible idée de l'amour
tant qu'on n'a pas atteint ce point où il est pur,
c'est à dire non mélangé de demande, de plainte
ou d'imagination.
C.Bobin