Sevim
Il ne me reste ni raison, ni religion,
Il ne me reste ni volonté, ni patience,
Viens s'il te plaît, viens enfin,
Ne me demande ni l'état de mon coeur,
Ne me demande ni la raison de la tristesse sur mon visage,
Ne me demande ni le feu intérieur qui m'habite,
Viens voir de tes propres yeux, viens enfin,
Comme un pain bien cuit, bien dorée, ne me demande pas l'état de mon visage
Encore comme un pain rassit, rassit, comme un pain émietté, émiétté
Désespéré je suis sur les chemins en petit morceaux
Viens me ramasser, viens enfin ...
Djâlal Od Dîn Rûmî
Traduction : Erkan G
Tout ce que je crois comprendre de moi
M'éloigne de toi
Je n'ai rien à comprendre
Juste à lâcher tout ce qui n'est pas toi
Tout ce qui n'est pas le souvenir de toi
De ta beauté et de ta joie
Mourir pour toi
c'est s'offrir un surcroît de vie
c'est un choix
Que tu nous laisses
Que tu nous offres
Tu es entré dans ma vie sans frapper
Je te sais plus doux qu'une caresse
Ne pouvant te dévoiler plus que je ne peux le supporter
Entraperçu
j'ai cru mourrir de te voir
Puis ce que j'ai cru s'est évanoui
je ne sais pas qui tu es
pourtant
je te connais depuis toujours
comment pourrais-tu disparaître
toi qui a toujours été
toi qui a toujours compté
même si tant de fois
je t'ai oublié
je t'aime
pardonne -moi
d'être aussi peu fidèle
je mourrai dans cette petite chambre
où nous nous retrouvons parfois
je mourrai avec toi