Photo de Boubat
Dans la solitude on rejoint Quelqu'un d'autre que soi.
Christian Bobin
La grâce de solitude
Sevim
Photo de Boubat
Dans la solitude on rejoint Quelqu'un d'autre que soi.
Christian Bobin
La grâce de solitude
La vérité est ce qui brûle. La vérité est moins dans la parole que dans les yeux, les mains et le silence. La vérité, ce sont des yeux et des mains qui brûlent en silence.C.B.
(La présence pure)
Photo de Boubat
Le paradis c'est d'être là.
Christian Bobin
Prisonnier du berceau
Certaines choses et certains êtres ont besoin de la distance qui les sépare de nous, et que cette distance demeure infranchissable. Ils y puisent leur nourriture.
Christian Bobin
Photo de Boubat
Je crois que ce qu'on ressent, ce qu'on perçoit chez l'autre, c'est souvent soi même.
Christian Bobin
La grâce de solitude
Photo de Boubat
La rupture avec soi est le plus court chemin pour aller à soi.
C.B.
"Il marche sans arrêt, il marche. Il va ici et puis là. Il passe sa vie sur quelques soixante kilomètres de long , trente de large. Et il marche. Sans arrêt. On dirait que le repos lui est interdit.
Ce qu'on sait de lui, on le tient d'un livre. Avec l'oreille un peu plus fine, nous pourrions nous passer de ce livre et recevoir de ses nouvelles en écoutant le chant des particules de sable, soulevées par ses pieds nus. Rien ne se remet de son passage et son passage n'en finit pas .(...)
Il va tête nue. La mort, le vent, l'injure, il reçoit tout de face, sans jamais ralentir son pas. A croire que ce qui le tourmente n'est rien en regard de ce qu'il espère. A croire que la mort n'est guère plus qu'un vent de sable. A croire que vivre est comme il marche - sans fin.
L'humain est ce qui va ainsi , tête nue , dans la recherche jamais interrompue de ce qui est plus grand que soi. Et le premier venu est plus grand que nous : c'est une des choses que dit cet homme . C'est l'unique chose qu'il cherche à faire entrer dans nos têtes lourdes . Le premier venu est plus grand que nous : il faut détacher chaque mot de cette phrase et le mâcher , le remâcher . La vérité , ça se mange . Voir l'autre dans sa noblesse de solitude , dans la beauté perdue de ses jours . Le regarder dans le mouvement de venir , dans la confiance à cette venue . C'est ce qu'il s'épuise à nous dire , l'homme qui marche : ne me regardez pas , moi. Regardez le premier venu et ça suffira , ça devrait suffire.
Il va droit à la porte de l'humain . Il attend que cette porte s'ouvre. La porte de l'humain , c'est le visage . Voir face à face , seul à seul , un à un ."
Christian Bobin .
L'homme qui marche
Christian Bobin
Nous devrions rendre grâce aux animaux pour leur innocence fabuleuse et leur savoir gré de poser sur nous la douceur de leurs yeux inquiets sans jamais nous condamner.C.B.
Christian Bobin