- Une personne dit :
- - Je n'aurais pas dû faire cela... Je ne l'ai pas fait volontairement
- Retour (effet miroir) au moyen de l'empathie :
- - Vous regrettez ce que vous avez fait et vous vous sentez coupable...
- - Je n'aurais pas dû faire cela... Je ne l'ai pas fait volontairement
- Une personne dit :
- - JB m'empêche de faire ce que je veux...
- Retour :
- - Vous éprouvez de la frustration face à JB et vous ne parvenez pas à vous affirmer...
- - JB m'empêche de faire ce que je veux...
- Une personne dit :
- - C'était génial. J'ai passé des vacances de rêves...
- Retour :
- - Vos vacances vous ont enthousiasmé... et non Je suis heureux pour vous (qui est une formulation projective de soi et en conséquence de type sympathique).
"Bien que possédant une part non négligeable d'interprétation personnelle, les "retours empathiques" sont relativement "normés", exprimant un sentiment ou une émotion implicite. Ils tendent à témoigner à l'interlocuteur du centrage sur lui (la personne qui s'exprime) et restitue une dimension affective, en utilisant la reformulation (analogie). Comme illustré ci-dessus par les exemples, ces retours peuvent autant être utilisés par rapport à des sentiments positifs ou négatifs.
("L'empathie dans l'approche de Karl Rogers et de ses élèves")
Je suis interpelée par cette vision , car il s'agit bien d'une vision , celle de l'autre , de la situation , et de soi par rapport à l'autre. C'est la non-identification à l'oeuvre, la possibilité d'être un avec l'autre sans être semblable, de se préserver tout en étant ouvert.
Est-ce possible? Je crois que sans vulnérabilité c'est impossible(donc ne pas se préserver?). Ce que l'autre touche en moi ne peut être renié. Si je le vis unifié , je peux alors (peut-être) être en empathie avec l'autre.
Les formulations citées sont un peu abruptes et schématiques. Elles me parlent, cependant, car il me semble devoir tout réapprendre: à ressentir, à voir, à parler...à marcher ? Presque !
Sylvie